Les erreurs à éviter lorsqu’on lance son business en ligne

Les erreurs à éviter lorsqu’on lance son business en ligne

Se lancer en ligne : la promesse… et les pièges

Lancer son business en ligne, c’est un peu comme partir à l’aventure sans GPS, avec la promesse alléchante d’une liberté professionnelle totale et d’un marché mondial à portée de clic. Mais c’est aussi un terrain parsemé d’embûches pour l’entrepreneur distrait ou trop pressé. J’ai vu des porteurs de projets brillants trébucher sur de « petites erreurs » aux conséquences… disons, pédagogiques.

Dans cet article, je te propose un tour d’horizon des erreurs les plus fréquentes que je croise chez les entrepreneurs digitaux. L’idée n’est pas d’avoir peur, mais de voir venir les ornières pour mieux les éviter. Tu es prêt ? On déplie la carte.

Sauter sans valider son idée

Combien de projets j’ai vus (et parfois accompagnés) partir bille en tête sur une idée « révolutionnaire »… qui ne répondait à aucun vrai besoin. Le marché, si on ne le teste pas, devient un mirage. Tu trouves ton idée géniale ? Super. Mais ce n’est pas toi qui vas l’acheter.

Valider son concept, ça ne veut pas dire faire un sondage auprès de sa famille (spoiler : ils t’aiment, donc ils mentent). Ça veut dire :

  • Rencontrer de vrais clients potentiels et écouter leurs problématiques
  • Lancer un MVP (produit minimum viable) pour observer les réactions réelles
  • Analyser les solutions existantes et voir si tu apportes quelque chose de nouveau ou de mieux

Ce temps en amont, certains le voient comme une perte de temps. C’est en réalité un investissement massif dans… l’économie d’un futur échec.

Vouloir tout faire soi-même (et tout de suite)

Le mythe du solopreneur super-héros a encore de beaux jours devant lui. Pourtant, penser qu’on peut être à la fois développeur, marketeur, community manager, comptable et rédacteur web, c’est se tirer une balle dans chaque pied (et il n’en reste plus pour avancer).

Au début, oui, les moyens sont limités. Mais la clé n’est pas de tout faire, c’est de se concentrer sur ce qui crée de la valeur, et de déléguer ou automatiser le reste dès que possible.

Un exemple concret : j’ai travaillé avec une entrepreneure brillante qui a passé des semaines à bricoler elle-même son site web. Résultat ? Trois mois sans avancer sur le produit. Une semaine après avoir fait appel à un freelance, elle générait ses premières ventes.

Focus, focus, focus.

Ignorer son audience (et publier dans le vide)

Créer du contenu, c’est bien. Le faire sans stratégie, c’est souvent une perte de temps. Tu n’es pas là pour être visible, tu es là pour être utile. La visibilité vient après.

Avant de produire ton premier post LinkedIn ou ton premier carrousel Instagram, demande-toi :

  • À qui tu parles vraiment ? (Et non, « tout le monde » n’est pas une cible)
  • Quel est leur principal point de douleur ?
  • Quel type de contenu les aide sincèrement — tutoriels, partages d’expérience, études de cas… ?

Créer une communauté autour de ta marque, ce n’est pas cocher une case marketing. C’est le terreau sur lequel ton business en ligne va pousser. Ou s’assécher.

Se disperser sur tous les canaux

Facebook, Instagram, LinkedIn, TikTok, Pinterest, YouTube… Et si tu lançais aussi un podcast ? Mauvaise idée. Chaque canal demande une stratégie, une adaptation et de la constance. Et toi, tu es seul… ou presque.

Ma recommandation (testée et approuvée) : choisis un seul canal principal où se trouve ton audience, deviens bon dessus, et capitalise. Ensuite, rien ne t’empêche d’étendre ton empreinte digitale. Mais seulement quand tu maîtrises déjà un premier levier.

En gros, vise l’impact, pas la dispersion. Mieux vaut cartonner sur un réseau que d’être invisible partout.

Sous-estimer le pouvoir (et le coût) des emails

Les réseaux sociaux, c’est sexy. L’emailing, ça fait « vieux jeu ». Pourtant, la véritable mine d’or d’un business en ligne, c’est souvent sa liste email. Pourquoi ? Parce que tu en es propriétaire, contrairement à tes followers.

L’erreur classique : attendre d’avoir des centaines de clients pour commencer à collecter des adresses. C’est comme attendre l’hiver pour apprendre à allumer un feu.

Dès le début, même si tu n’as que dix contacts, commence une relation. Raconte ton histoire, partage tes coulisses, offre de la valeur. Une audience engagée, ce n’est pas une masse, c’est un lien de confiance.

Négliger l’expérience utilisateur (UX)

Tu pourrais avoir le meilleur produit du monde, si ton site rame ou que le tunnel d’achat ressemble à un Rubik’s Cube, tes prospects fuiront plus vite qu’un stagiaire devant un classeur Excel non sauvegardé.

L’UX n’est pas un luxe de startup de la Silicon Valley. C’est la base. Observe tes visiteurs :

  • Comprennent-ils ce que tu vends en moins de 5 secondes ?
  • Peuvent-ils acheter en moins de 3 clics ?
  • Ton design inspire-t-il confiance ? (Oui, ça compte)

Pour tester ton interface, un conseil terrain : fais tester ton site à une personne de plus de 60 ans. Si elle s’en sort, tu tiens quelque chose d’intuitif.

Oublier que le business, c’est humain

On parle souvent de « scaler », d’automatiser, d’inbound marketing… et on en oublie que le client, en face, reste un être humain. Avec des freins, des doutes… et une envie, profonde : faire confiance.

Le lien humain, même à l’ère du digital, reste un levier puissant. Réponds personnellement aux premiers messages clients. Appelle tes premiers acheteurs. Demande un feedback sincère (et écoute-le). Montre que derrière le logo, il y a un visage, une voix, une intention.

Ce sont ces petites attentions qui bâtissent une marque durable – pas seulement ta stratégie SEO.

Vouloir être parfait (et donc ne jamais lancer)

Le syndrome du perfectionnisme est la kryptonite du business en ligne. Tu veux un branding impeccable, un produit sans défaut, un storytelling ciselé… Résultat : tu repousses sans cesse le moment où tu vas… vendre.

La vérité, c’est que personne ne t’attend. Ce qui compte, ce n’est pas le lancement parfait, c’est le lancement tout court. Tu vas apprendre par la pratique, pas dans ton Notion. Le marché va t’éduquer plus que tes propres réflexions.

Une de mes clientes a lancé une première version de son e-book avec une couverture… disons rustique. Elle avait peur. Résultat ? 132 ventes en 10 jours. Et un précieux retour terrain pour améliorer la V2. Le business n’attend pas les perfectionnistes. Il récompense les audacieux.

Penser que le produit suffit

Je le dis souvent : ton produit n’est pas ton business. C’est une partie de l’équation, mais sans visibilité, sans positionnement, sans communication claire… il reste dans l’ombre.

Je rencontre encore (trop) d’entrepreneurs convaincus que leur produit est si bon qu’il « se vendra tout seul ». C’est faux. Même les aspirateurs robot ont dû être marketés avant conquérir le cœur des foyers.

Un bon produit mal positionné = 0 vente. Un produit perfectible, bien communiqué, aligné avec un besoin ? Il évoluera avec ses utilisateurs. Et remplira ta trésorerie.

Laisser les émotions piloter le navire

Entrepreneur en ligne, tu seras tenté de douter. D’abandonner. De penser que tout est nul parce que tu as eu 3 désinscriptions à ta newsletter (#drame). C’est normal. Mais il faut apprendre à ne pas gérer ton business au ressenti.

Mets en place des indicateurs objectifs. Analyse tes données. Et surtout, rappelle-toi : tout est test. Chaque échec apparent est une itération déguisée.

La meilleure posture ? Celle d’un explorateur. Curieux, attentif, adaptatif. Et un brin têtu, quand même.

Parce qu’au fond, lancer son business en ligne, ce n’est pas briller sur internet. C’est apprendre, pivoter, persister. Et oui, parfois, râler un peu… mais toujours avancer.